Un blog idiot, avec un nom idiot, tenue par une idiote... De quoi parlerons nous dedans ? Mais de choses idiotes, bien sûr. Allant des séquences semie-romancées de ma superbement papas-ssionante vie, à une colonie d'opinions littéraires, musicales et artistiques sans intérêt, en passant par beaucoup de poésie de goutière. Chouette, quel programme, mes amis !

jeudi 27 décembre 2007

Tableeette-euh mi amore (avec accent rital, plize)

Outre, le fait que vous avez pu y constater ma piètre connaissance de la langue de Dante, le titre de cet article est déjà assez explicite sur le contenu de son futur contenu; mais au cas où il y aurait ici parmi l'assemblée des pas réveillés du neurone, je vais vous présenter mon tout premier dessin à la tablette graphique (Rhââââh, les joies du tablètage......). Vous savez, celle que j'ai eu pour noel et dont je vous rebat les oreilles depuis au moins trois articles. Alors bon, ça casse pas trois pattes à un canard non plus hein. De toutes façon, j'ai toujours été incapable de faire du mal aux animaux. Mais passé les premiers instants de joie absolue et de vénération suprême, je tatonne, je tripote, je trifouille, tripatouille, j'explore les fonctionalités de ce nouvel outil, fleuron de la teknolodjaye informatique moderne. Et en fait, c'est nettement moins facile d'emploi que ça peut en avoir l'air de prime abord. Réalisé sous photoshop. Je le précise car quand je dessine sous paint, le résultat est on ne peut plus différent. Le trait est sec et haché comme fait au stylo bille, alors qu'en revanche, avec photoshop, le trait est beaucoup plus fluide. Je vous montrerais peut être un de ces quatre matins si je suis gentille.
Bref-euh. J'aime bien la façon dont j'ai dessiné la tête, ça me change un peu de mon style habituel qui lui, est plutôt, lââârgemment manga-isant, et ce pour mon plus grand désarroi... Le reste c'est moins bien (non, en fait, inutile d'essayer à tout prix de caser au moins une figure de style par article, admettons carrément que le reste du corps, il est complètement caca. Enfin bon, pour rester dans le domaine de mes pulsions scatos refoulées, je concluerais ainsi. Prout.) Mais rappellez vous, je débute.
Pour info, le personnage s'appelle Jane Harker. Elle fait partie de la joyeuse ménagerie d'un.. Hum.. D'un truc que j'aimerais un jour transformer en bédéssinée. J'ai certes, encore quelques progrès à faire en dessin m'enfin, un jour, sait-on jamais, les chevaux volerons peut être, et je pourrais allez tuer ma chimère tel un bélérophon moderne (Double allusion très subtile à la mythologie grecque... Je me surpasse, mes amis, et c'est pour vous !)



Et puis j'ai pas grand choses d'autre à dire alors plutôt que d'essayer désespérément de le masquer en me montrant faussement spirituelle, je préfère vous tirer ma révérence façon looney tune... that's all, folk

lundi 24 décembre 2007

Titre (Ahah, oui je sais, c'était nul comme blague, et hyper-rebattu, en plus. Mais bon, je ne me suis jamais targuée d'avoir de l'humour non plus)

Chose promise, chose due voici la fameuse petite étude comparative des deux adaptations de la Reine Margot que j’ai visionnées. L’une de 54 (Je sais, dans l’article précédent, je vous disais 59, mais je me suis plantée, et la putride langueur d’Astaroth a investi la vacuité de mon encéphale et pris les commandes de mon esprit d’initiatives, de sorte que je n’ai pas la moindre envie d’éditer mon erreur. Et puis de toute façon, voilà qui ne change pas grand-chose au problème étant donné que nous restons somme toute dans les années 50, et que la bienséance et le respect des convenances propres aux films de cette époque ne nous sont pas épargnées) et l‘autre de 94. Ahah, vous l’attendiez, n’est ce pas ? Ne niez pas, je vous sent trépigner d’impatience sur vos chaises, et les vibrations que provoquent le martèlement répété de vos doigts sur le bureau ne m’échappent pas plus. Et remarquez également que pour une fois, dans mon infinie mansuétude, j’ai daigné atteler ma diligence avec des étalons purs sang (jeu de mot subtil, attention les mirettes ! Le trouverez vous ?). Et qu’au lieu de tomber aux oubliettes des promesses non tenues, comme par exemple, le disséquage de mon bouquin de Sade « la philosophie dans le boudoir » que vous attendez toujours, cette critique ci à eu le bonheur de voir le jour. D’ailleurs, à propos de Sade, en fait, je crois que je ne vous en parlerais jamais histoire que mon blog reste un lieu fréquentable pour les moins de seize ans.

Bref, revenons à nos Margots, je vous ait également dit précédemment que j’avais de loin préféré l’adaptation de 54, de Dréville. Notez bien au passage, que j’ai souligné le participe passé du terme indiquant une opinion personnelle, c’est-à-dire que je risque de me montrer complètement partiale et pas du tout objective (pléonasmes power !). Ceci pour une raison très précise, et qui entre autres, justifie là encore ma réputation de cœur d’artichaut aux pulsions fangirlisantes plus qu’envahissantes. Henri de Navarre. Dans le livre de Dumas, j’en suis quasiment tombée amoureuse : il est décrit comme quelque un d’esprit, de présence, de charisme, de souffle, d’ambition, enfin bref, à peu qu’il ne soit le véritable chef de la danse des complots que mènent tous les sangs bleus de France. Je dis quasiment amoureuse car je ne peut tomber complètement amoureuse d’un personnage historique, même lorsqu’il est dépeint par Dumas. J’ai toujours une sorte d’inhibition faite de pudeur et de peur du ridicule. (Enfin à une exception près, bien sûr… Victor Hugo à réussi le tour de force de me faire tomber amoureuse de Charles Quint. Ahah. Pathétique, hein ?) Le fait est qu’ici, ma sympathie pour Henri la future victime de Ravaillac, était suffisamment forte pour me faire compatir à la triste lobotomie que lui a fait subir Chérault. Hélas, Henri, mon pauvre Henriot, c’est ton esprit que l’on assassine à coup de pellicule et de script ! Où sont donc passées ta verve et ta répartie ? Envolées, envolées, les pauvres, parties vers des cieux plus cléments, portées par le vent en compagnie de la dignité de Charles IX et de l’humour de Dumas (qui constituent également deux pertes majeures sur lesquelles je reviendrait), pour ne plus te laisser sur les épaules, que les maigres hardes de tes origines montagnardes ! Te voilà donc réduit à l’état de pantin, de paysan inculte, perdu dans cette famille d’Atride - pour reprendre l’expression de Dumas - avec laquelle ont t’oblige à t’allier. Enfin ! Bien sûr, tu viens du sud et tu chasse l’ours à main nues… M’enfin tu es roi, poutaingmèrde (avec l’accent gascon, plize) ! Tu es sensé avoir reçu une éducation un tant soit peu plus princière et donc être capable de définir ton royaume autrement qu’à travers les montagnes, l’ail et le saucisson. Et vous, oui, vous, m’sieur Chérault, vous êtes un criminel d’avoir massacré un futur roi de France de la sorte. Henri à été épargné de la saint Barthélemy, mais ce n’était que pour mieux se faire traîtreusement assassiner quelques 400 ans plus tard par un metteur en scène désireux de justifier le titre de son film au mépris total de l’esprit du roman du sieur Dumas. Car effectivement, le beau rôle de « La Reine Margot », revient, dans la version de 94 à….. Margot. Logique, me direz vous ? Eh bien non, mes lecteurs, non, car si vous avez lu le roman, ce à quoi je vous enjoint très fortement , vous avez alors eu tout le loisir de constater que son titre était assez peu mérité, et qu’il aurait tout aussi bien pu s’appeler « Henri de Navarre » ou « Le Comte de la Mole », voir encore « Catherine de Médicis », car la kwine modeure tient elle aussi un rôle de premier plan dans l’intrigue, même si il est la plupart du temps, voilé du sombre châle de la conspiration souterraine. Le choix de Chérault, mettre sur le devant du plateau de tournage, le rôle de Marguerite de Valois au détriment des autres aurait pu se révéler intéressant si au passage, il ne l’avait transformée en une irrésistible tête à claques, hautaine, féministe (Eh oui là encore, mais remarquez, c’est la tare de tous les films modernes. On voit que la libération de la femme a passée par là… Et contrairement aux idées couramment reçues, elles n’a pas fait que bien, notamment dans ce qui touche au milieu cinématographique. Toutes les héroïnes de productions à gros budget sont désormais atteintes par une dangereuse et détestable maladie qui change les plus douces d’entres elles en insupportables pétasses : la girl-powerisite), aux allures de fille de joie, osons l’ajouter, car pour se donner en pleine rue comme elle le fait, il faut avoir une vertu aux dimensions du charisme d’Henri. C’est dire si la pauvre Margot à été prostituée par le film. D’autant que certes, je veux bien qu’elle ait une réputation de fille légère, mais que diable ! Inutile de le souligner de la sorte, car l’on confine à la vulgarité et à l’indécence. D’ailleurs, cela va me permettre d’enchaîner sur l’un des points blancs du film de Chérault. Il était temps que j’en trouve un, depuis le temps que je m’acharne sur les noirs. Et pour ceux qui aurait eu quelques difficultés à comprendre la relation de causalité qui relie mes deux dernières phrases, eh bien rassurez vous, il y en a une que j‘établi très bien dans ma tête, et que je m’en va vous expliciter de ce pas. A savoir la crudité. Car autant le film de Dréville est léger et d’une pudibonderie effarouchée, à la limite du ridicule (La Saint Barthélemy n’est que peu ou proue montrée. Quant aux cadavres mutilés des huguenots massacrés (ou encore des jambes de La Mole après qu’il ait subi la torture) ils sont Oh miracle, exempts de la plus petite goutte de sang. Les corps, bien que sensés avoir été sauvagement déchiquetés et éventrés, semblent être autonettoyants, comme le pare brise de la nouvelle Toyota yaris. Quel anachronisme !…. Et ne parlons pas non plus du sexe, qui pourtant, sous-tend l‘ensemble du roman. Il n‘est évoqué que par deux trois scènes de semi-nudité, d’une fraction de seconde chacune. Et.. Ah, si ! Pardonnez moi, rendons à Napoléon ce qui appartient à Napoléon. Une fois, Dréville nous laisse à loisir nous rincer l’œil sur le joli petit cul impeccablement blanc et lisse de Jeanne Moreau, trois petites secondes et puis s‘en va se cacher derrière les rideaux de velours rouge de son baldaquin, parce que la nudité c‘est bien mignon, mais faudrait voir à pas trop oublier qu‘on est dans un film tout public, et qu‘une paire de fesse, c‘est quand même une paire de pommes tentatrices. Vade rétro, quoi. J‘adooooore les années 50), autant « La Reine Margot » de Chérault est un film noir corbeau. Tout est montré, tout est dit, quitte à faire d’horribles anachronismes linguistiques (Au tout début, après son mariage, Margot, l’air hautaine et prétentieuse, glisse dans l’oreille d’un Henri à l’air gentiment crétin, un peu comme un poisson rouge qui contemplerait de son œil vide, la décoration de son nouvel aquarium, un mémorable : « Vous ne coucherez pas avec moi ». Ben voyons. Enfin à ce qu‘il parait, le film ne se veut pas historique. Tant mieux, parce qu‘alors, ce n‘est pas dans les orties, ni même dans les ronces, mais dans le lac aux piranhas qu‘elle a été poussée, la pauvre mémé.). Les scènes de sexe conservent une certaine élégance esthétique, même si parfois, elles sont limitrophes de la pornographie, et qu’on voit tout. Quant à la St Bathélemy, elle représente véritablement l’apothéose. Toute l’horreur du massacre est admirablement rendue par une succession de meurtres filmés sans tabous, le tout sur fond de musique gothique aux tonalités inquiétantes.

Et….
Ahah, avouez que vous y avez cru, hein ? Ce que c’est naïf, un lecteur de blog idiots, tout de même. Et à plus forte raison lorsque le dit blog idiot en question est tenu par une procrastineuse diplômée et chevronnée de ma trempe, doublée d’une feignasse à qui sera réservé le plus mignonnet coin du tartare. Bref, alors comme ça, vous pensiez réellement que j’aurais le courage d’écrire une étude comparative complète aussi vite ? Mais non, non, mes amis, rassurez vous, je suis toujours aussi fidèle à moi-même. Vous avez eu peur, n’est-ce pas ? Peur que l’on ne m’ai subrepticement remplacée pendant que je dormais par un clone auquel on aurais amputé l’aire « paresse » du cerveau (et donc auquel il ne doit plus rester beaucoup d’encéphale).

« étais-je identique à moi-même lorsque je me suis levée ce matin ? Je crois bien me rappeler m'être sentie un peu différente de l'Alice d'hier. Mais, si je ne suis pas la même, il faut se demander alors qui je peux bien être ? Ah, c'est là le grand problème ! »

Eh bien non, c’est vraiment moi et non une pâle imitation qui vous tape aujourd’hui ces lignes d’une main tremblante de sommeil parce qu’elle se meut au dessus du clavier à 3 heures du mat’ et que la personne se trouvant au bout de cette sus-citée main ne se sent pas vraiment le courage de continuer son post plus avant. Libre à vous d’être contents ou pas, de pousser de longs soupirs de soulagement ou de longs murmures de dépit. Le fait est que je continuerait ce message plus tard. Si je suis gentille peut être demain. Mais si je suis méchante, alors je ne sais pas, peut être à la saint bling-bling… Vous savez, là quand que les serpents y-z-aurons des dents. Et étant donné que nous serons demain le pénultième jour avant le réveillon. Enfin, pardonnez moi, je voulais dire cet après midi. Bref, je risque fort de me montrer très méchante, d’ailleurs, je suis justement en train de visionner mes classiques Disney, histoire de travailler mon rire sardonique de super-vilaine.

Naturellement, il va de soi que j’éditerais le présent article pour rajouter la suite de mon commentaire, et que je supprimerais en même temps, cette transition débile. Enfin, allez chercher de l’inspiration à trois heures du mat’, vous aussi, hein…

Allez, Do Zvidanya, les gences

vendredi 21 décembre 2007

Je ne sais ce qui me possède, et me pousse à dire à voix haute....

Je me sens aujourd’hui d’une humeur loquace, ou plutôt scriptographe, même si je doute sincèrement que ce mot existe. Indice, ce sont les vacances de noël.....

Aaaah, Noël, noel, vous savez, vous connaissez tous... Les bousculades effrénées dans le hall des grands magasins pour le dernier train électrique du jouet club local, les interminables dîners de familles coincé entre tata Raymonde et oncle Hyppolite à parler météo, football et politique, ainsi que sur le coût actuel de la vie qui ne cesse d’aller crescendo; les douces fragrances vaguement pestilentielles du sapin made in « ED » qui embaument aimablement tout le salon; les guirlandes, sortes de long rubans poilus qui attendent traîtreusement postée au dessus d’une embrasure de porte, de s’enrouler autour du pauvre passant peu méfiant; les combats acharnés contre la guirlande électrique qui refuse obstinément de ne s’allumer autrement que par intermittences; Les dilemmes cornéliens digne de renvoyer Rodrigue et ses stances au vestiaire des geignards inutiles, tel que « bon, on ouvre les cadeaux le 24 ou le 25 ? » ou encore « Toasts au seigle ou nature ? », « Tf1 ou M6 ? » (Aucuuuuun-euh !); la joie immodérée, sans bornes, frénétique, extatique et pléonasmique d’offrir des présent à autrui au grand dam de nos économies personnelles; le déchirage sauvage des paquets cadeaux d’une main tremblante et émue, l’expression d’une infinie avidit…. Euh, reconnaissance, pardon ! Peinte sur le visage….. Bref, autant de moments magiques qui resteront à jamais gravés dans les esprits. Mais cette année, noël, la « so-called » naissance du pitit Jésus, m’apportera moult satisfactions et présents utiles (La fête de Noël, hein, pas Jésus ! Lui, il a déjà donné…) Je vous en parlerais plus en détail dans un article consacré. En attendant, petite énumération rapide de ce que je risque d’avoir. Pour une fois, d’ailleurs, je suis à peu près sûre de tous mes cadeaux, y compris de mes cadeaux surprises (Ce blog atteint des Everest de logique), étant donné qu’un incident indésirable les a mué en une calculatrice graphique Texas Instrument rose fuchsia (Merci petit Michel noël, toi qui connaît si bien mes goûts). J’aurais donc cette année sous mon sapin une tablette graphique (évoquée dans le précédent article), les tomes 4, 5 et 6 de De Cape et de Crocs (la plus mirifiquement géniale bédéssinée du monde souvenez vous !), un opéra de Mozart, les noces de Figaro (Je vous enjoint d’ailleurs à ce propos, fortement à écouter « Terzetto Cosa Sento », que vous trouverez en dessous de « non piu andrai », sous l’onglet « bêêêlles musiques » de ma radio, à votre gauche. Si vous ne frissonnez pas en entendant chanter Suzanne, alors c‘est que vous avez, selon toute probabilité, subi une trépanation au cours de laquelle toute votre corde sensible a été malencontreusement retirée), un album de Jack the Ripper; un coffret « live à l’Alhambra » de Loreena McKennitt; les variations Goldberg de Bach interprétées par Glenn Gould en 55 (version Speedy Gonzales et bip-bip réunis); un best of de Jean Ferrat (de toute façon, il est impossible de trouver autre chose que des best of, pour ce chanteur.) et voilà. Peut être aussi quelques livres dans la veine d’Autant en Emporte le Vent, des Frères Karamazov, de l’Idiot, de Les âmes Mortes (Je m’intéresse à la littérature russe du XIXème, en ce moment, et vous, naturellement, cultivés que vous êtes, avez reconnus en ces trois dernier livres, une partie des œuvres Dostoïevski et de Gogol) ou encore David Copperfield. J’ai exprimé à haute et intelligible voix le désir répété de lire ces ouvrages. Les graines sont plantées, et y’a plus qu’à espérer que la récolte sera bonne.

Enfin bref, sinon, tous ça pour dire qu’à l’origine, si j’écris un nouvel article, ce n’est pas pour vous parler de mon noël, mais d’autre chose. Rétrospectivement, je vais faire le récit d’une journée passée à Paris à l’occasion de la sortie du tome 5 de Tara Duncan. Tout cela c’est certes, déroulé il y a trois mois, mais qu’à cela ne tienne. Aujourd’hui me prend l’envie de vous conter mon après midi du 29 septembre, aussi dit, pour les connaisseurs et adeptes de la secte taradictienne, la mémorable « soirée du tome cinq ». Enfin mémorable, ça reste tout de même à voir pour moi. Mémorable pour mes jambes, certes. Après avoir été exposées à 5 heures (remarquez que pour le tome cinq, j’ai attendu cinq heures, subtile coïncidence n’est-il pas ? J’espère tout de même que ce n’était bel et bien qu’un vulgaire fait du hasard, parce qu’attendre 10 heures pour le tome dix, très peu pour moi.) de stagnation verticale sur une piste de danse bondée convertie pour l’occasion en sentier pour ovin (Et non Ovni, notez au passage que le « i » est bien avant le « n ». Oui, je sais, vous le saviez, cette remarque, en plus d’être con , est donc parfaitement superflue.. Enfin, remarquez que l’on reste dans l’ambiance générale du blog). J’ai été tentée un instant, portée que j’étais par le souffle de mon envolée lyrique (et ça ne vole pas haut…. Tiens encore une parenthèse super utile) de rajouter « pour ovin sur le chemin de l’abattoir », mais en fait non, ç’aurait été vexant pour Sophie, car cela serait revenu à la comparer à un bourreau d’animaux, ou bien alors à une machine à décapiter les moutons, pardonnez mon hésitation, mais en matière de technologies d’abattage, je suis loin de tenir mes fichiers à jour. Donc, voilà, le 29, levée à une heure exceptionnellement matinale pour une couche-tard comme moi, je me dépêche d’enfiler mes vêtements du dimanche, une charmante robe très décolletée et qui a une fâcheuse tendance à se laisser sournoisement glisser au moment où l’on s’y attend le moins, le long des deux excroissances de chair molle fixées sur mon torse. Il faudra que je pense à y coudre des bretelles, un de ces jours. Mais peu importe. Ensuite, malgré des dispositions dûment prises la veille afin de ne pas rater mon train de 10 h, et qui consiste en un réglage minutieux du réveil sur 8h30 55 secondes 3 dixièmes (je vous ferais grâce des centièmes) j’ai tout de même trouvé le moyen de me lever en retard. Donc à peine mes yeux ouverts, les capteurs nociceptifs placés en dessous envoyèrent une fluctuation électrique le long de ma moelle épinière jusqu’à mon encéphale (réminiscences du bac d’SVT de cet été, Bac, auquel j‘ai tout de même eu 16, merci, applaudissez, d‘autant que je suis passée sur « du phénotype au génotype« , soit mon sujet de prédilection en commençant par le bas, et le seul que je n‘avais pas jugé utile de potasser sérieusement. Merci, m’sieur Miterrand, d’avoir pris des disposition pour que 80% des élèves obtiennent leurs Bac ! ), là où réside, dans une sorte de no man’s land de fonctions intellectuelles, mon unique neurone, seul rescapé de mes longues séances de lobotomie scotchée devant mon écran d’ordinateur, à jouer à des jeux débiles, écoutant des musiques débiles; ainsi que du terrible cyclone tout de strass, de paillettes, et de bris du miroir aux alouettes, qui traversa de part en part ma petite personne durant 4 ans, de 12 à 15 ans, j’ai nommé l’adolescence. Fin de la phrase, merci, apportez moi une tasse d‘earl grey, s’il vous plait (je ne prendrait même pas la peine de relever la rime, tant elle est minable… Ah, Mordi, trop tard ! D‘ailleurs au passage, pour revenir rapidement - je vous le promet - sur ce juron contracté de « par la mort de dieu« employé précédemment et tiré du *très* honorable roman du sieur Dumas, « la reine Margot », je vous ferais très prochainement dans ces colonnes, une petite étude comparative des deux adaptations cinématographique que j’en ai vu, avec la promptitude et le fin cynisme que vous me connaissez. Une en 1959 et l’autre en 1994, les deux ayant leurs points forts et leurs points faibles, même si, fidèle à mes penchants, j’ai de loin préféré la version de 59. Tout en sachant qu’aucun film ne remplacera bien sûr, jamais le génie romanesque de Dumas. J’avais littéralement les tripes en bouillie en lisant ce roman, et même si l’on en connaît la fin (enfin, pour quiconque connaît un peu l‘histoire de France hein ? Fort heureusement c‘est mon cas), Alexandrinouchet, en grand virtuose orchestre les sentiments de son lecteur à sa (Henri de) Guise (Ouh, sacrebleu que c‘était nul, comme jeu de mot) Allez fin de la parenthèse, vous suivez toujours ? Non ? Ben tant pis alors, je continue sans vous). Aaaah voilà, ça fait du bien de s’irriguer un peu le gosier. Donc, je disais que oui, pour causer de manière moins pompeuse et moins sibylline, je dirais que sitôt mes paupières lourdes de sommeil relevées par-dessus mes pupilles, mon neurone pourtant entouré d’une chape de brouillard aux vertus comateuses, me signifie qu’il est 9 h passé 5 minutes. Je bondis alors sur mes frusques et me précipite comme une tornade noire, hors de laquelle flottent au vent quelques fins liens couleur caca mouchetés de blanc qui, vous l’aurez devinés sont en réalité mes cheveux plein de pellicules (beurk), vers ma salle de bain. Un rapide brossage de dents, un peu de déodorant, un coup de peigne bien mérité, et me voilà prête a passer à l’ultime épreuve : le peinturlurage de guerre, comme dirait ma mère qui n’a pas son string de, pour reprendre la rime largement usité par mes pairs lors de mes années primaires. Avant de passer aux explications détaillées, un peu d’histoire : la pratique du peinturlurage de guerre trouve ses sources en Amérique parmi les diverses tribus amérindiennes qui, avant de partir défendre la terre de leurs ancêtre, se maquillaient joues et paupières de façon tribale, afin d’effrayer leurs adversaire. Aujourd’hui, les colons angliches ont passé, et les vertus civilisatrices de la conquête de l’ouest ont rayé des coutumes amérindienne, cette pratique pour le moins barbare. Mais, cette tradition a-t-elle disparu partout, me demanderez vous ? Eh non, les amis, sachez qu’elle à perduré en Europe. Dans le pays de Dumas, près de la ville de St Ex, une irréductible adolescente aux pensées romantisantes marquées, persiste encore et toujours à résister aux envahisseurs fond de teint, gloss à paillettes, et fard à paupières bleu, pour rester fidèle à son khôl et son stick à lèvres violet. Et cette adolescente, c’est moi. Moi qui, lors de grandes occasion, prend toujours la peine de me tartiner les paupières d’une pâte visqueuse et informe, sensée me colorer le pourtour des yeux d’une joyeuse couleur noire. Cette façon de me maquiller m’a souvent valu quelques remarques désobligeantes de la part de mon entourage, mais la fiente de la blanche colombe n’atteint pas le (la) fier( e) crapaud(e ). Et bref, une fois attifée, habillée et maquillée, je me dépêche de petit déjeuner avec un bol de nesquick trempés trop longtemps dans le lait. Du coup, il ont ramolli et j’ai l’impression de mâcher des crottes de lapin au goût vaguement chocolaté. Miam miam, quoi. Heureusement, ce n’est pas le genre réflexion que je me fait au moment de manger. J’avale aussi un verre de jus d’orange acide amûûûreusement préparé par môman, et j’enfile ma paire de bottes aux semelles nomades, assise sur le carrelage beige du couloir (oùlah, que de précisions mirifiques d‘utilité, n’est-ce pas ?) Une fois sur le pallier, je « check », pour employer un anglicississme (je ne suis pas sûre de l’orthographe. D’ailleurs, au passage, pour la petite anecdote. Après avoir tapé ce mot, Word, qui dans toute l’infini sagesse de son cerveau informatique, ne le connaissait pas, me l’a corrigé en « anglicanisme ». Je suis poursuivie par la Réforme !), je chèque donc une dernière fois toutes mes affaires. Balladeur Mp3 ? Ok. Feuilles, crayons, gommes et taille crayon ? Ok. Bouquin pour passer le temps durant le trajet en train ? Ok. Déguisement ?… Euh… Pas Ok. Pas de déguisement. C’est dommage, mais finalement, je n’avais trouvé d’idée. Donc hormis ceci, tout est Ok. Bien, Nous voilà parés pour l’aventure, mon vieux Milou !….. Euh, non, finalement, excusez moi, je me trompe de réplique.
Finalement, je passerais sous silence le trajet pris en charge par la SNCF, avec son confort habituel. C’est-à-dire que nous étions, ma mère et moi, assises sur de pittoresques banquettes marron trouées, recouvertes de ce que l’on a voulu nous faire passer pour un appui-tête, mais qui ne consiste en réalité qu’en une serviette en fibres plastiques négligemment jetée par-dessus le dossier. Sans oublier les turbulents voisins de derrière qui ont eu l’extrême gentillesse de me larder le dos de coup de pied tout le trajet durant, et des bruyants voisins du côté qui voyageaient avec leur fille de cinq ans, véritable machine à pleurs dont l’interrupteur semblait résider en son doudou lapin bleu. Et ne parlons pas des toilettes de Méphistophélès, ainsi surnommées pour l’air méphitique que l’on y respire. Sans blague, à ce stade, ce n’est plus de la puanteur, c’est du concentré de vitriol qui vous ronge les poumons si vous respirez. Je vous laisse imaginer la sinécure que c’est que d’aller au toilettes ne serait ce que pour se laver les mains. Autant attendre quitte à passer pour un ver de terre à force de se tortiller sur son siège. C’est douloureux, mais tant que l’on aura pas identifié avec précision la composition de l’atmosphère des toilettes du TGV Lyon-Paris et que l’on ne m’aura pas assuré qu’aucune substance cancérigène n’y entre, alors je jugerais plus prudent de me retenir.
Arrivées au lieu de ralliement, c’est à dire la discothèque « La Scala », privatisée pour l’occasion, nos jambes, à ma mère et à moi, avaient déjà légèrement commencé leur processus de dématérialisation. Alors lorsque nous sommes entrées, après que deux charmantes hôtesses nous aient remis deux bracelets passe-droit rose fuchsia (encore et toujours) estampillés « Tara Duncan et Clara Chocolat », imaginez la vaste étendue de notre désespoir en découvrant non pas une énorme file d’attente, mais un pantagruelesque troupeau de fans, espèce dont la sociabilité ne fait pas un plis, et répondant au doux nom savant de Taraddicts (terme qui contracte « Tara » et « Addict », et que je trouve très bien trouvé au passage). Au vu de cet attroupement, nous avons jugé plus sage d’opérer un repli stratégique sur les côtés, vers le mini bar et le buffet à volonté. Buffet consistant en fait, en tout et pour tout, en un ensemble de petites boites « haribo » essaimées un peu partout sur les tables ,et contenant des sachets de bonbon caoutchouteux, bourrés de sucres, de colorants, et autres substances hautement favorable à la santé. Miam. Mais je le confesse, j’en ai mangé plein. Surtout les os bicolore, blanc et rouge, les meilleurs à mon goût. Il y avait aussi des espèces de choses jaunes allongées et que l’on voulaient nous faire prendre pour des poissons. Ceux là étaient absolument immondes, avec un arrière goût de citronnelle à faire fuir tous les moustiques sur 10 kilomètres à la ronde; et je comprend pourquoi ils étaient en libre service. Vu leurs grandes qualités gustatives et gastronomiques ils n’avaient pas du coûter de sommes trop astronomiques aux fournisseurs.
En milieu d’après midi, la séance de dédicaces s’est arrêtée pour laisser place à une conférence de Sophiiiiie (Sophie - Sophie, n’a cessé de scander tous le parterre au grand dam de mes fragiles tympans), puis à un concert (en play back, n’en déplaise à certains) de sa fille consistant en une danse frénétique autour de la scène tout en chantant des paroles d’une niaiserie guimauvaires au parfum de madeleine, pour certaines. Mais bon, ce sont sensées être des chansons pour enfants et si l’on reconsidère les choses dans cette optique là, la chanson sur Médor le mignon petit toutou passe nettement mieux. Pour l’occasion, afin de mieux entendre les paroles de la grande déesse, et malgré qu’elle ait pour cela un micro, toute la foule c’était rassemblée en amphi autour du podium dominant le fond de la piste, histoire de mieux retenir les sons. Donc, lorsqu il a fallu reformer la file d’attente de ceux qui n’avaient encore pu faire signer leur exemplaire du tome 5 (et Sang du christ, il y en avait !), de façon plus académique, ce fut un dantesque bazar, et par un tour de passe-passe absolument merveilleux qu’encore aujourd’hui, je ne parviens que très difficilement à m’expliquer, je me suis retrouvée en toute fin de file, à vingt mille lieu derrière des gens qui se trouvaient à deux pas derrière moi au début. Cherchez l’erreur. Finalement après encore une heure d’attente et force courbatures, sur la pression de ma mère dont les muscles des jambes commençaient à se liquéfier d’alarmante façon, nous avons quitté la Scala avant la fin des dédicaces, et sans avoir pu recueillir le précieux autographe de madame Sophie. Mais qu’à cela ne tienne, me consolais-je alors, j’irais la voir lors de son passage à St étienne.
Et donc, pour conclure cette follement palpitante après-midi, nous sommes allées au Louvre, 15 minutes avant sa fermeture, ce qui ne fut pas d’une grande utilité étant donné que, par un étrange instinct que je ne m’explique pas, nous suivîmes, en accéléré, exactement le même parcours que cet été, et loupâmes par conséquent exactement les même salles. Parcours qui passait par l’aile Richelieu (ce me semble, à moins que ce ne soit l’aile Denon… Bref, comme vous pouvez le constater, ma mémoire/passoire me joue de vilains tours.), une succession de salles italiennes, allant des primitifs jusqu’au seuil du temple suprême, j’ai nommé la salle de la Joconde (et passant devant un tableau de Marmita, un italien pas très connu qui a peint une vierge à l’enfant absolument magnifique et que, dans mon infinie clémence, je vous laisse admirer en fin d’article). En fin de compte, pourquoi diable avons-nous inconsciemment repris ce chemin, alors que nous connaissions déjà les salles traversées par cœur ? Est-ce par dépit de n’avoir pu contempler la Joconde lors de notre première visite à l’ancien palais royal, masqué qu’elle était par un compact attroupement de ter-art-istes nippons, armés d’une colonnes d’appareils photo numériques dernier cri comme on n’en voit qu’à la télé ? Où bien sont-ce les panneaux indicateurs subtilement placés à chaque tournant et nous montrant le chemin à suivre pour aller se perdre d’admiration devant le chef-d’œuvre de Leo ? Qui sait ? En attendant, je ne sais plus quel comportementaliste à réfuté l’efficacité des messages subliminaux, mais il a tout faux, c’est moi qui le dis !
Enfin bon, sinon, hormis le fait qu’en rentrant après un nouveau passage dans le TGV grand luxe, j’avais l’impression d’avoir deux colonnes de nerfs à vifs plantées de part et d’autre du bassin, ou deux arc bien tendus, au choix, prenez la métaphore qui vous plait, tout ça pour dire que j’avais TRES mal aux jambes (!); bref hormis tout ça, c’était une après-midi sympa, même si je ferais pas ça tous les jours.

Bon, et si je vous raconte ça, maintenant, en décalé, c’est parce que j’avais envie d’écrire. Je n’écris plus tellement en ce moment, comme j’ai une affreuse tendance à détester tout ce qui sort de mon clavier (c’est moins élégant que de dire « de ma plume », mais, bon, il faut vivre avec son temps), chaque fois que j’ai une idée, je n’ose pas la poser, et je la garde en tête. Un peu comme dirait Charles Juliet dans son autobiographie « Lambeaux », tous mes textes sont avortés avant même que je n’en ai écrit le premier mot, et ce parce que je sais qu’il seront par trop inférieurs à ce que j’avais rêvé d’écrire, et qu’ils n’égaleront jamais les œuvres des écrivains que j’admire. Mais en même temps, avoir une idée non réalisée en tête, deux ça passe encore, trois, les rouages comment sérieusement à grincer, quatre, on a la très agréable sensation d’avoir un mini Vésuve prêt à entrer en éruption sous le crâne, et cinq, c’est trop. A cinq il faut que j’écrive. Pas forcément ce que j’avais premièrement en tête mais un truc, n’importe quoi. Comme là. Et ce qui est terrible, c’est qu’après relecture je suis toujours effarée de l’infinie connerie de mes message ainsi que de mon style horriblement pédant, crâneur, pompeux, ambigu, prétentieux, bref en un mot, indigne d’une fille qui voudrait devenir écrivaine. Parce qu’être écrivaine, c’est pas snober ses lecteurs par des suites d’emboîtages d’adjectifs. Enfin peu importe, je vais commencer par arrêter de me plaindre et de m’apitoyer sur mon sort. Ce sera déjà un grand progrès, je pense.

Et puis j’ai envie d’aller grignoter un truc, mais malheureusement, cela fait une semaine que les courses n’ont pas été faites, et mon frigo ressemble à l’antarctique. Il ne manque plus que des mini pingouins et des mini ours polaires chassés par de mini Inuits pour compléter le tableau… D’ailleurs il faudra que je pense à vérifier dans le congélateur, qui sait ?

Allez, Bien à vous très chers, et à le revoyure.

P.S. Pour ce qui est de mon titre, qui je trouve, colle assez avec l'esprit général de cet article, il n'est pas de moi, car comme vous le savez, jene suis qu'une sale plagieuse. J'aurais aimé l'écrire, mais malheureusement Aragon l'a fait avant (le salaud...) dans un poème qui s'intitule "les poètes", et qui a été mis en musique par Jean Ferrat, chanteur que j'adule. Bref, c'est super beau, et je ne dis pas ça parce que j'aime le chanteur et le chanté. Par exemple, Murat à sorti un disque de mise en musiques de poèmes de Baudelaire dont les mélodies ont été initialement composée par Ferré. J'aime Charles et j'aime Léo, mais le disque, lui, je l'ai pas du tout aimé (à part le Madrigal triste qui se trouve quelque part dans ma radio... La flemme de vous indiquer où exactement) Tandis que là, avec Ferrat, non seulement les mélodies sont belles et envoûtantes, mais en plus elles collent très bien avec le texte. Je vous donne la fin du couplet :

...Ni pour la pitié ni pour l'aide,
Ni comme on avouerai ses fautes

Ce qui m'habite et qui m'obsède.


re P.S., le retour de la vengeance : Au fait, mes attentifs et avisés lecteurs, serez vous capables, faisant usage de votre vue affutée d'aigle (impérial ?) aux aguets, de retrouver toutes les mauvaises rimes dont je me suis allègrement et joyeusement amusée à parsemer cet article ?

P.S. (ter, un dernier pour la route) : Ze fameux tableau du Louvre, la Vierge à l'Enfant de Marmita… Dites moi si vous aimez


samedi 15 décembre 2007

Ta ta tataaaaam (vous avez recconu la Cinquième de Beetho ? Non ? Alors c'est que vous n'avez pas l'oeil musical...)

Savez-vous qu’en cette période anté-christienne/a (ça, c’était un petit clin d’œil spécial fore you, pour les appréciateurs de mes jeux de mots pourris et de la nipponne Nothomb), je m’ennuie profondément ? Non ? Eh bien à présent c’est chose faite. Comment, cela ne vous intéresse pas ? Mais moi non plus, et c’est donc pour cela que je vous le raconte. Car outre un désir exacerbé et exalté de partager avec vous et pour votre plus grande joie, mon goût du gaspillage ignominieux de temps, c’est une volonté certaine de me débarrasser de toutes mes inintéressantes pensées de sorte à avoir l’esprit aussi dégagé possible, qui font se mouvoir mes doigts au dessus de mon clavier. Logique. Si je soliloque en pure perte, pour ne pondre finalement qu’un pavé sans con-sistance mais très con tout court, alors ma tête se sera allégée de toutes ces bêtises sans intérêt, et je n’aurais plus que des choses intéressantes à dire, tout en gardant à l’esprit qu’aucune de ces sus-citées bêtises ne me serait venue à l’esprit si je n’avais décidé de prendre ma plume numérique (concilions l’élégance de la tradition, et le pratique de la modernité) pour commencer à m’entretenir avec vous - vous - mais qui êtes vous, au juste ? Car puis-je seulement espérer que quelque un de pixel et de Mo me lit ? Allez soyons fous. Admettons que vous ayez eu le courage de lire ces quelques lignes d’introduction sans sourciller (faut-y que vous m’aimiez, tout de même). Puisque je m’ennuie et me morfond en attendant noël et ma tablette graphique (à laquelle je vous déjà un amour sans bornes ni douanes, ni encore moins taxes douanières - de toute façons, elle ne fait que circuler dans l‘espace Schengen - pour la vie qu‘elle va me simplifier), c’est un fait réel et avéré par l’université de Cambridge lors de récentes études. Puisque que mon agenda est aussi vide que mon frigo, et aussi troué que mes chaussettes - Non, je ne vis pas du RMI - Je m’en vas-t-y pas vous livrer ma recette pour tuer le temps. Regarder des films. Tout et rien. En ce moment, je puis même vous parler des deux longs métrages qui tournent en boucles sur mon lecteur vidéo. Il s’agit de Barry Lyndon, un pur chef d’œuvre auquel je vouerais toujours un culte aveugle, et sur lequel je n’ai donc rien à dire de plus que l’expression distinguée de mes sentiments : « Waaaaahhhh Y l’explose trop grave sa mémé à la bombe H, ce film ! Kubrick je t’aiiiiiiime-euh (tu voiiiiis mais tu ne le saaaiiis pas….. J’ai toujours des chansons à la con dans la tête) ».
L’autre étant un film assez récent (2006 pour la sortie américaine, et ma Sœur Anne ne voit pour l’heure, rien venir au loin pour le pays de Dumas, si ce n‘est le soleil qui ne poudroie même plus, masqué qu‘il est par un ininterrompu et enthousiasmant rideau de pluie), et qui s’intitule « Copying Beethoven ». Et celui là, je peut vous en parler. Il raconte la genèse de la neuvième et dernière symphonie du compositeur. Le sieur Ludwig van,alors complètement sourd, est contraint de demander au conservatoire de lui envoyer leur meilleur élément afin qu’il l’assiste dans ses travaux et recopie ses partitions (Je ne ferais pas l‘insulte à votre intelligence surdéveloppée, de vous signifier au passage que le titre viens de là…. Ah, God dam, comme dirais Figaro, trop tard !…). Mais, problèmo. L’élément en question se révèle être… Une élémente. Anna Machinchouette (Je n’ai vu le film qu’en anglais et n’ai jamais réussi à capter son nom de famille. Elle le mâchouille trop avant de le recracher), jeune, jolie, brillante, admiratrice de Beethoven, généreuse et désireuse d’obtenir l’aval du grand Maestro pour ses propres compostions. En bref, le parfait petit prototype de la tête à claque. Et alors interprétée par Diane Kruger… Là non, ça coince. Je peut pas. Je bloque Diane Kruger… Y’a un truc hormonal entre elle et moi qui fait que ça passe pas. Chaque fois que je la voit sourire à Ludwig (mon Ludwig, rappelons le), j’ai des fourmis dans les mains accompagnées d’une forte envie de la tarter. Mais bref, passons donc sur mes aversions personnelles. Qu’ai-je donc à dire d’autre sur ce film que somme toutes, j’aime bien ?
Eh bien tout d’abord…. C’est beau. Voir même, plus que beau, je rajouterais, magnifique. Chaque plan ressemble à un tableau admirablement cadré, haut en couleur, harmonieux, dont se dégage une ambiance particulière de majesté tranquille et envoûtante. L’évocation de la nature est remarquable, la ville de Vienne est purement fantaisiste, mais qu’à cela ne tienne. C’est beau. C’est vrai, après tout, qui se soucie de la réalité historique, de la vraissemblance des costumes et des décors, de la simplicité puérile du scénario, tant que l’œil est comblé ? Pas moi en tout cas. Et j’adresse même une mention spéciale aux passages mis en sourdine, où l’on voit les décors trembler, pour évoquer la surdité de Lulu. D’ailleurs le raccord entre musique et cadrage est toujours bien foutu. Dans un film consacré à l’un des plus grands compositeurs de tous les temps, c’est plus ou moins naturel, me direz vous… Et bien certes, certes, mais il n‘en demeure pas moins que c‘est beau. Tout est harmonieux et bien trouvé… Et il le faut, car si l’on prend la peine de se détacher du côté esthétique pour se pencher plus avant sur le film lui-même, l’on se rend rapidement compte qu’il s’agit d’une coquille creuse, d’une scène -richement décorée - mais où s’agitent des pantins désarticulés, sans charme. Attention, je ne dis pas que les acteurs jouent mal. Ed Harris campe d’une façon admirable, un Beethoven en montagne d’égoïsme et de cynisme buté. Mais dommage qu’il soit aussi serré dans son carcan scénaristique. Car, en gros, voilà le casting, hollywoodien en diable : la belle héroïne, douée et féministe (important ça, le côté féministe) qui donne la réplique et finalement se concilie les bonnes grâces de l’ours mal léché, buté dans ses torts qu’est Ludwig. Une Euterpe contemporaine sortie d’on ne sait où et qui va, en plus de l’aider à mener à bien la première de sa neuvième symphonie, ouvrir les yeux du compositeur. D’ailleurs à ce propos, saviez vous que notre pauvre Beethoven était un scato refoulé, adepte des jeux de mots et de mains les plus navrants, et pratiquait une auto-dérision non moins navrante vis-à-vis de son œuvre ? (En gros, il montre ses fesses pour illustrer sa sonate « clair de lune », subtil, hein ? Mais bon, je vous le confesse, j‘ai ri. Sans oublier l‘inoubliable scène du « fartissimo« , nec plus ultra de la finesse, et qui consiste en un jeu de mot entre « fortissimo », terme musical et « fart », visse minze « prout « en angliche; le tout illustré à grand renforts de bruits incongrus produits par la friction de la main sous l’aisselle. Un gag d’anthologie… Mais qui m’a fait rire) Moi non plus, c’est là l’une des nombreuses vérités historiques que nous délivre le film. Sans oublier les autres fantoches au caractère plus que convenu et au charisme aussi plat qu’une plaque d’égout, qui s’agitent désespérément dans cette océan de beauté sans sembler parvenir à faire surface. Il y a le neveu prodigue, joueur invétéré, pianiste modéré et selon ses propres dires sans aucun talent, mais que Lulu ne peut s‘empêcher de sacrer son successeur dans ses rêves les plus fous. D’où une fracture familiale, un malaise qui chez Carl Van Beethoven, car(l) tel est son nom, se traduit par un cynisme acerbe et gêné en présence de son aïeul mais surtout, d’une prévisibilité à bailler aux corbeaux - D’autant que n’ayez craintes, vous grands amateurs de cinéma tout publics et de Appie-ennedingue à la sauce Hollywood saveur oignons, grâce à Diane Kruger, qui est tout de même la nièce d‘une mère supérieure, tout s‘arrange. Il y a aussi le fiancé à Diane, qui ne la mérite pas. Un ingénieur… Ah, ça y est, vous avez compris ? Et bien oui, tout à fait (Thierry), c’est ça, l’opposition entre l’artiste, le ressenti, l’exaltation des sentiments, de l’imagination, la liberté du musicien torturé qui joue de son instrument seul, face aux éléments déchaînés en haut d’une falaise de calcaire millénaire, Friedrichien en diable; et le scientifique, la modernité, le triomphe des sciences et de la rationalité mathématique sur le sentimentalisme romantique de nos pères, l‘ingénieur sérieux, serré dans son costume trois pièce impeccable et le nez toujours penché sur ses calculs, l‘air de croire que la beauté de la Sainte Création tient toute entière du nombre d’or. Ç’aurait pu être une réflexion intéressante, mais en fait non. C’est traité d’une façon trop grossière et trop manichéenne comme trois fois l’mont Everest pour ne pas faire sourire.
Donc en gros qu’est-ce que je peut bien lui trouver à ce film, moi, hein ? Si c’est plat scénaristiquement parlant, si c’est absurde historiquement parlant, si Beethoven, mon Baie-tôt-veux-nœud, mon Lulu d’amur, le phare - que diable dis-je là ? - le soleil resplendissant du romantisme musical (avec Chopinouchet-chinou-chéri… Mais ceci est l’histoire d’un autre amour aussi passionné qu’impossible, que, dans mon infinie mansuétude, je ne vous conterais jamais, afin de vous épargner l’ennui d’une longue divagation d’adolescente en fleur dont la Raison commence sérieusement à se noyer dans un flot d’hormones et de célibat mal vécu) est éclipsé au profit d’une Mary Sue absurde, qui attire les sympathies comme le vinaigre les mouches. Je critique, je critique, mais n’empêche que je regarde… Et pire hérésie, j’irais l’voir en salles à sa sortie française. Ben c’est beau et bien joué. Et c’est tout. En fait, je suis une fille très simple, moi, et adepte de la philosophie de Baloo.