Un blog idiot, avec un nom idiot, tenue par une idiote... De quoi parlerons nous dedans ? Mais de choses idiotes, bien sûr. Allant des séquences semie-romancées de ma superbement papas-ssionante vie, à une colonie d'opinions littéraires, musicales et artistiques sans intérêt, en passant par beaucoup de poésie de goutière. Chouette, quel programme, mes amis !

samedi 6 octobre 2007

Good morning starshine, the earth says hello

Bien le bonjour mes amis, ou bien le bonsoir, selon la position de ce charmant Phébus de par chez vous à l'heure ou vous lisez ces lignes d'un intérêt fort douteux au lieu de vous consacrer à d'autres activités autrement plus enrichissantes et utiles, comme changer la face du monde. Ici, ce truc, c’est donc mon blog, crée alors qu'il pleuvait dehors, en ce joli mois de Ma...Octobre, et que je m'ennuyait profondément en surfant sur ze internet. Voilà. Allez, place à la poésie.




Il fait moche dehors, le ciel est gris. Une légère et glaciale bise estivale fait s'agiter les feuilles des arbres au bout de leurs branches décharnées. Ils sont rares, ces arbres, d'ailleurs. A peine un ou deux, planté dans un petit caisson de terre le long des trottoirs tous sales et tous gris. Je les regarde un peu avant de lever les yeux au ciel. Je ne pense à rien, je rêve juste un peu. J'ai froid, et je me demande si les nuages aussi ont froid, ou bien si leur relative proximité du soleil suffit à les réchauffer. J'aimerais bien pouvoir le vérifier moi même. Un gros filet de fumée noire s'échappe d'une longue file de voiture. Le vent lui inflige toute sorte de torsions langoureuses, le pétrit en long serpentin opaque, qui s'échappe en dansant au milieu des cieux, jusqu'à disparaître totalement. Et je me retrouve seule. Au milieu du bruit. Au milieu de la grande ville. Je me hisse sur le socle d'une statue de St Exupéry. Le temps en a rouillé les membres, érodé les angles si bien que le nez et les doigts ne semblent plus que d'inidentifiables bosses rondelées. Les pigeons se sont allègrement chargés de repeindre le haut du crâne et les épaules décolorées, d'une couleur jaunâtre particulièrement abjecte. Mais je m'en moque. La statue, je la trouve belle, parce que celui qu'elle représente est grand d'esprit. Lui, il doit savoir si les nuages ont froids ou non. S'il leur est possible de toucher le soleil, d'en dérouler les rayons pour s'en draper, le soir venu, et conférer à leurs rebords cotonneux, un fin liseré brillant, aux reflets mordorés. Dans le fond, oui, c'est bien ce qui se passe chaque soir, lors du coucher de soleil. Même si je ne puis jamais le voir de mes yeux, à cause des grands immeubles qui me bouchent la vue. Des lampadaire précocement allumés dont la lueur synthétique terni de son jaune chimique, l'éclat des flots d'or déversé par le soleil mourrant. A cause de la pollution, aussi, qui noircit tout, de la chaussée aux nuages. Et surtout à cause du bruit. Des tumultes des conversations, des babillages, des commérages, des klaxons, les moteurs qui ronflent, les automobilistes qui s'insultent joyeusement. Tout cela trouble ma concentration, et je n'arrive plus à apprécier la beauté du crépuscule. Tous nos sens sont liés, la vue, l'ouie, l'odorat, sont autant de chemins différents mais complémentaires, pour nous aider à parvenir à un seul et unique but. La paix. La contemplation béate et oublieuse des beautés de la natures. Beautés que la ville m'empêche justement d'apprécier. D'ailleurs, en ce moment, la Brune commence à venir. Ce soir, sa robe sera simplement noire de jais, je le sens. Pas de paillettes, étoiles scintillantes, pour rehausser l'éclat de ses yeux argentés. Je songe qu'il me faut rentrer, mais je suis bien. Toujours assise à l'ombre de Grand Prince, je recommence à rêver. En dessous de moi, un chien un peu miteux, au poil disparate et dru, renifle le socle sur lequel je suis assise. Il semble prêt à le consacrer sa propriété par la solennelle cérémonie du lever de la patte et ce qui s'ensuit. Il n'a pas de collier, mais un large anneau d'une peau beige et plissée mise à nue à la place. C'est un peu une façon de montrer que sa maîtresse, c'est la rue. Elle et son cortège de privations et de maltraitances l'ont marqué jusque dans sa chair. Il renifle encore, puis prend l'air de se rendre compte que la propriété est privée, alors il s'en retourne en trottinant. Et moi je le regarde, et je me sens bien. Moi je suis au dessus de tout ça. Du chien perdu à moitié lépreux, du caniveau tout gris par lequel ruisselle un filet d'eau sale, chargé de détritus malodorants. Au dessus du trottoir crotté, du bitume jonché d'ordures, de la peinture écaillée à demi effacée du passage piétons. Passage piétons. Moi je ne suis pas piétonne, je vole. Je grimpe sur l'épaule de St Exupéry en m'appuyant sur la tête du petit prince. Déjà, on respire mieux, loin du sol, l'air est un peu moins acide.
Les nuages me paraissent plus blancs. Ils s'étirent paresseusement dans les cieux crépusculaires, tels de longues bandes de coton qu'une main invisible - peut être celle de dieu - s'amuserait à étirer à l'infini
jusqu'à n'en plus faire que de diaphanes et filigranes fils de laine. Je pose un pied sur le premier nuage. Il est encore assez épais pour supporter mon poids. Le vent souffle plus fort. Il fait s'agiter sur mes épaules, les pointes bouclées de ma chevelure. Je pose le deuxième pied sur un autre nuage, et j'entreprend ainsi l'ascension des cieux. Je voudrais toucher le soleil une dernière fois avant qu'il ne s'en retourne au delà de la ligne aux reflets moirés de l'horizon, pour éclairer une autre face du globe. Mais c'est trop tard, lorsque je me dresse enfin sur le dernier nuage, l'astre a disparu, et je suis seule au milieu de la nuit. Tout autour de moi est noir. Il n'y a même pas d'étoiles pour éclairer un peu mon chemin. Mon nuage commence à se dissiper pour se fondre avec les autres brumes glacées de la nuit. Je le sens s'étirer sous mes pieds. Je perd l'équilibre. Il se dérobe, et je tombe. Je tombe. Je tombe.
Et puis je me réveille.




Comme vous l'aurez donc compris, mes camarades, je viens de la plus merveilleuses des villes de France, celle du cinéma, de guignol, des gones, des champions de France, du grand Prince, de Jean Moulin, etc. C’est à dire Lyon. Mais j’habite en fait un tout petit patelin relativement obscur situé à 30 minutes à pied de la ville natale de St Ex, avantage non négligeable qui me permet de profiter de tout ce qu'une grande ville a à offrir en matière de loisir et de service, le tout sans les inconvéniants.
Et puis, c'est pas pour dire, mais habiter un trou pourvu d'une seule et unique librairie pour 10000 habitants ou kekchose du genre, ça a aussi de bons côtés. Surtout quand le libraire commence à bien vous connaître et vous fait de petites ristournes et de gros clins d'oeils de temps en temps. D'ailleurs, pour les clins d'oeil, c'est bien dommage qu'il soit trop vieux pour moi, et que de toute façon, mon coeur soit déjà pris par un autre amour impossible (normal, l'est mort il y a deux cent ans, et quand bien même, il a jamais existé), parce que je le trouve plutôt mignon.

Bon allez, et maintenant, on va faire un truc un peu moins "poésie de goutière à même pas trois centimes" et un peu plus concret.
Moi c'est Liria, ou Iris, comme la déesse grecque ou la carte fidélité "Champion", c'est comme vous préférez. Mon âge, on s'en moque un peu, mais pour les désespérés de la vie, ceux qui sont en phase terminale d’emmerdement profond, et autre pédophiles en vadrouille sur la toile, vous pouvez aller voir sur mon profil. Même si dans le fond, vu toutes les bêtises nunuche que j'écris depuis tout à l'heure, vous avez compris que j'étais encore en phase terminale de ma crise de "romantisite aigue". Je me passionne... Que dis-je j'idolâtre, je sanctifie, mes propres icônes païennes. Parce que je suis chrétienne, mais pas pratiquante, et que ma religion à moi, c'est le "Dhumanisme". C'est à dire la doctrine qui place Alexandre Dumas (le père) au centre de toute choses, y compris l'univers. Ou a tout le moins mon univers.
Je suis dépressive chronique, par cycles réguliers, lectrice boulimique pour combler le graaaand rien affectif de ma vie, scribouillarde anorexique, tête en l’air patentée sortant de son doctorat à l’école nationale de la rêvasserie inutile, fan girl maniaco-idolâtre de tout ce qui touche à l’isle d’Outre-manche, mère patrie de shorleck moles des Beatles, du punk et des petits pois à la menthe; pianiste feignasse mais adoratrice de Beethoven et autres Alfred Chopin (private jock), dessinatrice de génie, grande adepte de l'ironie bas de gamme (cf, mon trait de caractère précédent, concernant mes talents de dessinatrice), admiratrice des vieux films et des vieux acteurs des années 30 - 50 (Gable et Bogart, mes amûrs) fleur bleue, rêve à l'amûûûûr en secret tous les soirs mais se moque allègrement des amoureux dans la rue, peut être par jalousie, et jette de façon systématique tous les garçons qui l'approche, peut être par recherche de la perfection. Mon homme idéal à moi serait un savant mélange de Cyrano de Bergerac pour l'esprit, d'Edmond Dantès pour la grandeur, d'Alceste pour le côté misanthrope comme moi, de Mister Fogg pour le flegme, de Valmont pour le côté séducteur, et tant pis si je dois me faire jeter après, et enfin, de Delacroix pour le physique et le génie pictural. Ouip, je suis exigeante, et c'est pour ça qu'en *biiip* années d'existence, je suis toujours célibataire. D'ailleurs au fait, si l'un de vous, mes mâles lecteurs, pense se rapprocher au plus près des critères, contactez moi le plus dilligement possible, moi et le trou noir, l'aimant, le syphon qui me sert de coeur, nous vous en serons extrêmement recconnsaissants.
J'aime plein de choses, comme écarteler les fourmis dans ma salle de bain, le capuccino dégueulasse Aucha - allez savoir pourquoi, gribouiller "vive Iris" sur les cahiers de mon petit frère, mâchouiller du chewing gum (tutti fruti fore aiveure), écouter de la musique en imprimant à mon corps un violent mouvement de métronome de gauche à droite qui me fait passer pour une folle trisomique auprès de tous les invités, mettre des robes ultra-décoletées pour faire crier ma mère et se retourner les garçons dans la rue (Chuis une rebellzzz, anarchie powa!), faire de ma vie un immense sketch comique en l'émaillant ça et là d'anecdotes stupides découlant de ma déconnection quasi-totale d'avec le monde qui m'entoure, prendre des bains de trois heures en rêvassant, gagatiser des heures durant avec ma meilleure amie sur le génie de Rostand et me battre à coup de vers avec elle pour les faveurs de Cyrano, écrire des bêtises romantiques toutes pompées à Musset sans lui arriver au quart de la moitié du seizième de la cheville, me morfondre dans ma médiocrité artistique en jalousant les génies comme Rimbaud ou Ducasse, scribouiller n’importe quoi pour tout supprimer sauvagement ensuite, déprimer en mangeant mes barres de chocolat, trempées mes capuccinos, me moquer de l’accent de Marie la chaussure, québequoise pure et dure s’il en est... etc...etc... A noter aussi que je ne peux absolument survivre sans mes nourritures spirituelle, j’ai nommé les bouquins (avec au panthéon de mes dieux : Dumas (Nan, on s’en serait pas douté), Maupassant notre maître à tous, Poe, Baudelaire, Dickens, Verne, Ducasse, Chateaubriand… etc… Liste non-exhausive, et qui s’agrandit de un environ toutes les semaines). Côté pictural, j’vénère grave Delacroix et Géricault, et Friedrich, et Leighton (rien que des rôôô(minet ?… Nan ! Mantiques !)) à cause de que parce que leurs œuvres elles déchirent et elles me font kiffer pas la vibes mais la vie.
Et je n'aime pas plein de chose non plus, comme Zola qui me donne de violente crises d’allergie, la mayonnaise au ketchup d’ED, le pire des outrages jamais infligé à la musique après le rap américain, j’ai nommé Tokio Hotel, le foot, les skyblogs pas customisables, noirs et rouges avec des coeurs, des caractères illisibles et des roses noires ensanglantées; la secte du culte du dieu cellulaire (les portaibeule in quebequois), la pouffe de la pub pour l’oréal VIP, et puis aussi mon physique de poupée barbie silliconnée. 150 - 30 - 150, c'est à dire gros seins, taille de guêpe anorexique, et gros cul. Je suis difforme, mais j‘assume pas. Dieu (pas Dumas, l’autre, là, çui qui a dit à la pucelle d’Orléans d’aller bouter les angliches hors de France. Je ne donne jamais rien à la collecte, le dimanche à la messe, juste à cause de ça.), donc dieu, il a cassé son moule avant de m’y jeter, et j’espère qu’il n’a pas eu le temps de le réparer pour le suivant. Ça me rassurerait de savoir que je ne suis pas le seul modèle défectueux sur terre, même si mon alter-ego est peut être un russe serbo-croate fan de football. J'ai aussi un visage de bibendum, transformé en ce moment en champs de bataille pour le dantesque affrontement des armées point noir et acné juvénile.
La bataille fait rage, messieurs dames, qui l'emportera le territoire? Quel suspens, diantre ! Je n’en croit pas mes mirettes ! Ouaip, c'était nul, mais je déprime, alors faut pas non plus me demander d'être drôle. J'ai des yeux jaunes de chat, ou de sorcière, c'est selon l'imagination de celui qui me décrit, j'ai des culs de bouteille, des cheveux bruns filasses, la parfaite panoplie de l’intello binoclarde de base, un teint de vampire albinos qui aurait passé 500 ans de sa vie prisonnier des glaces de Sibérie.
Et ce sera tout, bonne fin de journée à vous, très chers.

Voilà. Ouhlà, c'était bien long, toussa toussa, dites moi mâdâme. Et puis il faut bien l'avouer aussi, entre nous, cette introduction des plus douteuses sur ma petite personne, toute pétrie de digressions et de mots très barbares, était quelque peu pathétique. Je vous laisse juger vous même.

P.s. L'image qui, je le trouve, colle admirablement bien au sujet de cet article (Un magnifique personnage tout de blanc costumé dans la plus pure mode Louis XIII, feutre et fleuret au poing, s'inclinant vers nous nous en guise de salutations dans une attitude exudant l'élégance et le charisme. Vous n'avez aucun moyen de le savoir alors je vous le dit, moi, c'est Cyrano de Bergerac, le gascon gassendiste au cartilage nasal chatouilleux, à la verve inépuisable, au charisme sans pareil, prince de mes fantasmes) est comme indiqué la couverture du huitième tome de la plus merveilleusement mirifique bande dessinée du monde, de l'univers, voir du multivers (je précise que je n'ai jamais réussi à finir de lire les cycles de Morcook, et que je me suis arrêtée au premier tome d'Elric), à savoir la bien et sus-nommée de Capes et de Crocs. Soit une petite perle que vous devez absolument connaitre et que donc, par conséquent, dans ma grande mansuétude pour ne pas laisser vos âmes impies errer sur les chemins tortueux de l'ignorance, je vous présenterais un peu plus tard.

Re. Ps. J'ai envie de changer le fond de mon blog, et pis aussi la petite phrase en fin de message "publié par" histoire de rendre toussa un peu plus personnel mais j'ose pas. Put*biip* de me*biip* je trouve pas comment on fait ! Langage HTML, je te hais, je t'abhorre et je maudit ton créateur jusqu'à la 199785ème génération ! D'habitude, j'arrive à faire des trucs sympas avec toi, mais là, sur blogger tu m'es aussi clair que de l'huile de vidange dans un verre d'encre. Alors vous mes lecteurs, z'allez devoir attendre encore un peu avant de découvrir ce que mon imagination tordue vous à concocté comme customisations pour mon pauvre blog nouveau né.

Bien à vous. Que dieu et Dumas vous gardent.